Les Hameaux

Les hameaux

Damval correspond à une ancienne seigneurerie (évoquée ci-dessus), dont le manoir a été détruit vers 1780. La chapelle qui en dépendait était encore visible vers le milieu du XIXe siècle. Un plan de 1811 en montre encore des bâtiments.

Lèvemont était le siège d'un prieuré  (ou cure) sous patronage de l’abbaye de Saint-Germer-de-Fly (60, Oise). Le bâtiment subsiste sous la forme d'une jolie propriété, que l'on voit en arrivant à Lèvemont. Entourée dans le passé de nombreuses maisons, se tenait à Lèvemont une église paroissiale dédiée à saint Cyr et sainte Julitte  (et non Juliette), martyrs du IVe siècle. Ornée notamment de Chapiteaux romans historiés, grossièrement sculptés, l'historien Frion, en 1859, date son origine du xie siècle, et Régnier, en 1921, en fait une description très détaillée. Lèvemont compte 22 feux en 1712, 24 en 1789, soit un peu plus de 80 habitants, mais dont 10 ont besoin d'assistance. Lèvemont est instituée comme commune par la Révolution Française, mais ses habitants demandent leur rattachement à Hadancourt par lettre au préfet en 1806. Cette fusion est décidée par ordonnance royale du 31 mars 1825.

En 1853, l'église de Lèvemont, devenue chapelle, n'est plus entretenue, et la commune décide d'en faire démolir une partie pour réparer l'autre. Un siècle plus tard, vers 1970, la chapelle tombe presque en ruine, et la municipalité n'ayant pas les moyens de la restaurer, trouve un moyen original de la sauvegarder : elle est vendue au baron Bich (inventeur des stylos à bille « BIC »), qui la fait démonter pierre par pierre puis reconstruire à l'identique dans sa propriété du manoir Saint-Germain (xve siècle), à Verberie (60, Oise). L'existence d'un trésor de Lèvemont est évoquée dans les archives de la généralité de Rouen en 1694, ce qui peut faire rêver.

Actuellement entièrement constituée de bois, la Molière de Serans était par le passé un territoire commun entre Serans (60, Oise),Monjavoult (60, Oise),Montagny en Vexin (60, Oise), Lèvemont et Hadancourt. Vers 1784, elle s'étendait sur 1100 arpents, soit environ 500 hectares, le quart en pâturages, le reste de boqueteaux au milieu des bruyères où venaient paître les moutons. On y extrayait aussi la meulière servant à bâtir. À partir de 1820, les communes concernées souhaitant un partage de ce territoire commun, procèdent aux opérations d’arpentage, ce qui ne va pas sans conflits. Ce n'est qu'en 1829, par ordonnance de Charles X, que sera rendu exécutoire le partage du « communal » de la Molière de Serans.

Sources : 

Wikipédia

Marie-Solange Dubreucq, "Hadancourt-le-Haut-Clocher", Les Cahiers de la S.G.B.E., no 35 (1995), p. 18-30

Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui [archive] sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales